Après de longues hésitations, j’ai finalement regardé hier soir le Violoniste du diable ou The Devil’s Violinist dans son titre original. Ce film d’environ deux heures s’inspire de la vie de Niccolò Paganini. Il nous présente le virtuose dans différents moments de sa vie et plus particulièrement son premier voyage à Londres. Voici ce que j’en ai pensé.
Le violoniste du diable
Le film relate la carrière du virtuose Niccolò Paganini, depuis son enfance jusqu’à la lente agonie qui finira par avoir raison de lui. Le violoniste se verra passer par l’indifférence générale avant d’être littéralement emporté par un flot de célébrité. Ce tournant s’effectuera après sa rencontre avec Urbani, un imprésario mystérieux aux allures caprines, avec qui il signera un étrange contrat. On assiste alors à un enchaînement de péripéties où se mêlent bien des excès. Depuis l’ombre de l’anonymat jusqu’à la lumière des plus grandes scènes d’Europe, on découvre toute l’ambition du musicien. Celle-ci alimente la flamboyance de ce personnage qui ne brûle non pas la mèche par les deux bouts mais la jette littéralement dans les flammes de l’enfer.
Bien que l’on puisse croire qu’il s’agisse d’un biopic, il s’agit en fait plus d’une fiction inspirée de faits réels. Elle est d’ailleurs assez loin d’être fidèle à la véritable histoire de Paganini.
Mon avis sur le film
Bon, je ne vais pas dire que ce film est mauvais… Mais pour être poli je dirai simplement qu’il ne m’a pas plu, et cela pour de nombreuses raisons. La première étant les personnages, tout d’abord je n’arrive pas à apprécier qui que ce soit. Même s’il est évident que la réalisation met l’accent sur la décadence et la perversion (alors que j’aime ça d’habitude!). Les scènes s’enchaînent presque dans la plus grande indifférence, comme si l’épais brouillard de l’époque victorienne recouvrait l’ensemble de cette oeuvre.
En fait, on relève beaucoup d’incohérences ou plutôt des éléments qui ne sont pas du tout convainquants. Je n’arrive simplement pas à me plonger dans les ambiances très synthétiques et le jeu d’acteur plus que limité de David Garrett.
Vous savez ce qui est le pire de tout ? C’est de voir un acteur laborieusement singer un virtuose. Et bien justement c’est le point qui rattrape presque le film et dépasse sans doute beaucoup d’autres : les performances musicales. Bien que les tentatives dramatiques du célèbre musicien frôlent le ridicule, elles sont vite pardonnées lorsque celui-ci s’empare de son violon. Toute sa fougue, son impétuosité s’expriment alors dans un tourbillon romantique. C’est d’ailleurs ces intenses moments qui sauvent le film, ils m’ont même donné parfois des frissons d’émotion !