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Description
Ce très beau violon de JP Grandjon fils prit forme dans les années 1850/1860 à Mirecourt. Cet instrument est un bel exemplaire de l’auteur dans un excellent état. Il semble en effet avoir traversé les âges sans recevoir la moindre égratignure.
Violon JP Grandjon fils 1850/60
Le violon en bref
- Année de fabrication : 1850/1860
- Modèle : Personnel
- Cordes : Thomastik Rondo
- Accessoires : ébène avec ajusteur Hill
Les mesures
- Longueur du fond : 363 mm
- Mensurations : 170 / 115 / 214 mm
- Longueur vibrante : 328 mm
- Diapason : 193 mm
- Longueur du manche : 130 mm
- Poids total : 495g (monté)
Identification du JP Grandjon fils 1850/60
La construction
La table
La table se déploie en deux pièces d’épicéa à pores fines et régulières qui s’élargissent graduellement vers les bords. Sa voûte est sculptée dans la masse et se dévoile généreuse et pleine avec de subtiles empattement d’ff et des gorges parfaitement équilibrées. Les ou¨¨ies se posent bien droites dans un style assez stradivarien, mais avec un centre élargi. Les filets possèdent un noir plutôt fin et une l’utilisation d’un essence qui rappelle le tilleul en son centre (sans vérification)
La table prend deux chevilles d’épicéa, une sur le bloc du manche et une autre au bloc de bouton, de part et d’autre du joint central.
Le Fond
Le fond est d’une pièce d’un bel érable à ondes plutôt fines et amples. Elles sont assez horizontales sur la partie supérieure et commencent à descendre de l’aigu vers le grave lorsque notre regard se pose en dessous des coins inférieurs. La voûte est assez puissante et équilibrée, sans trop de plat ou d’arrondi. Le bouton a une forme bien ronde et se pose sur les bords avec des encoches assez discrètes. À l’intérieur, le fond porte une marque « GRANDJON FILS* »
Aucune présence de chevilles n’est à constater sur le fond.
L’intérieur de la caisse
L’intérieur de la caisse montre des contre-éclisses et des blocs en épicéa. Sur le bloc du fond, nous pouvons voir une marque au fer « GRANDJON FILS* ». Il s’y trouve également une étiquette apocryphe à l’intérieur qui lit : « »Nicolaus Amatus Cremoniea … »
Les éclisses
Les éclisses, en bel érable ondé qui s’accordent avec le fond sont alignées de manière plutôt verticales, sans suivre de motifs particuliers. En lieu de joint central se trouve une pièce de filet en trois brins similaire à celles utilisées sur la table et le fond. Les tailles de rebords du fond sont assez respectés, mais celles de la table, qui a déjà été décollée dans le passé, sont un peu plus variables.
Volute et manche
La volute se développe dans un style un peu plus rapide, car même si les coupes sont très bien exécutées, nous pouvons ressentir une certaine angularité sur le tour extérieur. Celle-ci étant réalisée en copie d’ancien, beaucoup de traits sont arrondis sciemment d’origine. Par exemple, l’œil est travaillé en forme de dôme. Personnellement, je trouve que les chevilles qui l’équipent sont plutôt grosses, ce ne sont pas celles d’origine et furent ajoutées ultérieurement.
Le vernis
Le vernis est plutôt agréable à l’œil, et oscille entre des parties très fines et transparentes, très légèrement teintées et d’autres parties plus opaques et travaillées en glacis. Bien entendu, c’est un travail en copie d’ancien qui employait différentes techniques pour simuler une usure « naturelle ». Une des techniques caractéristique de cette période est l’utilisation d’une solution alcaline pour faire fondre le vernis pour simuler des éclats. C’est celle-ci que l’on retrouve sur le fond pour créer une flamme très Vuillaumesque en pleine centre du violon.
État de l’instrument
L’instrument est en parfait état de conservation et ne présente à ce jour qu’un travail d’enture du manche. Le reste ne montre aucune fracture ou déformation qui pourrait compromettre son intégrité.
Mieux connaître le fabricant
Malgré de nombreuses incertitudes sur les identités exactes des plus illustres auteurs de la famille Grandjon. En effet, beaucoup d’informations rentrent en conflit, sûrement à cause de leur patronymes étrangement similaires.
Quoi qu’il en soit, il semblerait que Joseph Philippe Grandjon Fils soit le fils et élève de Joseph Philippe Grandjon père soit le successeur de l’atelier qui soit resté à Mirecourt alors que son frère Jules partit à Amsterdam et Paris afin d’y faire carrière.
Je resterai toutefois assez réservé sur les autres informations que l’on trouve ici et là, puisqu’elles ne semblent pas concorder.
Sources
- Dictionnaire Universel des luthiers – René Vannes
- The Universal dictionnary of violin and bow makers – W. Henley
- The Brompton’s Book of Violin and Bow Makers – John Dilworth
- Généalogie Grandjon-Brugère – Roland Terrier
La sonorité du Violon JP Grandjon fils 1850/60
Les sonorités de ce violon ne sont pas encore disponibles.
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