Le monde du violon et de la musique classique est régi par de nombreuses règles élitistes, dans les concerts mais aussi en dehors. Ne pas les connaître vous exposera sans aucun doute à de nombreux regards hautains. C’est pourquoi j’ai pensé vous présenter ici comment bien tenir son violon, enfin… Surtout celui des autres. Vous l’aurez compris, il ne sera pas du tout question ici de la tenue du musicien en action mais plutôt celle qui vous permettra d’admirer un instrument dans son ensemble.
Bien tenir son violon
Même si cet article s’annonce sur le ton de l’humour, la tenue d’un violon a tout de même de l’importance. En fait, ce n’est pas simplement pour satisfaire les puristes mais bien pour préserver au maximum un instrument qu’il faut éviter de le manipuler. Surtout lorsque nous avons affaire à une pièce fragile, souvent rare et chère.
Bien sûr, comme ce ne sont pas des pièces de musée, et elles doivent forcément être en contact d’une façon ou d’une autre avec les mains afin d’être jouées. C’est pourquoi, malgré toutes les recommandations que je pourrais vous faire : tout abus du violon est excusable (ou presque) quand on le joue. Cela pose toutefois plus de problèmes quand on n’a pas l’intention de le jouer…
Éviter de toucher le vernis
Vous connaissez peut-être le jeu The floor is lava (le sol est de la lave) ? Sur le violon, c’est le même principe, toutes les parties rouges, oranges ou jaunes (bon, parfois elles sont aussi marron très très foncé…) sont à éviter absolument. En d’autres termes, il vaut mieux dans la mesure du possible éviter de toucher le vernis ou le bois à nu. Non seulement cela encrasse ou détériore de la surface mais aussi entraîner des réactions chimiques indésirables.
Le vernis est une couche protectrice qui entoure la majorité d’un violon, d’un alto ou d’un violoncelle, du moins lorsqu’ils sont neufs. Il se compose de différentes ingrédients qui le rendent plus ou moins dur. Certains d’entre eux peuvent mettre de nombreuses années à sécher, voire à rester “fondant” pendant des dizaines d’années. C’est pourquoi cette fine pellicule, brillante et propre à l’origine, peut se retrouver matte, rugueuse et encrassée.
Bien évidemment, cela n’est pas la fin du monde si nous agrippons avec délicatesse un violon par une surface vernie pendant quelques secondes. Cela risque tout au plus de profondément choquer son propriétaire qui aura passé des heures à méticuleusement nettoyer chaque recoin. C’est pourquoi, il est toujours bon d’y faire attention pour ne pas se fâcher avec un ami (ou un inconnu) dont on voudrait observer l’instrument.
Enfin, cela fait aussi partie de la vie du violon de perdre progressivement son vernis. Cela dessine son histoire, en sachant qu’un vernis peut se retoucher, mais par principe ne se “refait” pas.
Mais alors quelles parties tenir ?
Il existe en fait trois parties prévues pour tenir fermement un violon :
- Le manche
- La mentonnière
- Le bouton
Ces trois surfaces non vernies permettent de bien tenir son violon et de l’observer dans sa globalité sans aucun risque.
Le meilleurs moyen de s’y prendre est d’empoigner fermement le manche d’une main. L’index et le majeur de l’autre main viendront quant à eux soutenir le bouton. Dans le cas où une mentonnière est présente, elle permettra d’augmenter cette surface de contact. Car il faut avouer que se reposer uniquement sur un minuscule bouton peut s’avérer délicat. Mais je ne me fais pas de soucis pour vous, habiles musiciens que vous êtes.
De cette manière il est facile d’observer l’instrument dans ses moindres recoins en le faisant simplement pivoter.